Après le décès de notre ami clarinettiste Pierre MERCIER survenu le 21 novembre 2011, un nouveau coup dur frappe la Société Royale Philharmonique « l’Union » de Ghlin  ;  Fernand  PAGE,  le doyen de cette  formation s’en est allé  le  6 juin 2012 à l’âge de 96 ans.  Il s’est éteint comme une bougie consumée.

Avec lui, c’est une grande figure de la musique et de la composition qui disparaît.

Sa carrière fut celle d’un comptable. Sa passion, celle d’un amoureux de chants et de musiques.  La musique l’a tellement pénétré, pétri, ensorcelé, que les mots venus sous sa plume sont eux-mêmes des jets de lumière et, lorsqu’il parlait, ses mots éclairaient la page comme un rêve d’albatros.

Fernand a une très longue  carrière musicale à son actif : en 1952, il fonde le groupe vocal « Les Sans Nom », puis il crée l’Ensemble des Saxophones du Moulineau, il s’occupe aussi à diriger le Cercle des Mandolonistes « Estudiantina » de Mons, mais il est aussi violoncelliste, violoniste, contrebassiste, compositeur (il compte plus de 250 chansons dont beaucoup pour Adamo).

La Philharmonie de Ghlin perd un ami, un père, un compagnon de pupitre et ce, depuis 85 ans. Il y presta d’ailleurs son dernier concert le 21 novembre 2010 lors de la Sainte-Cécile.

Que tous ceux qui l’ont connu aient une pensée émue pour ses proches.  Nous souhaitons à sa famille bon courage et, lorsque le cœur sera un peu trop gros, qu’ils se souviennent de ces quelques phrases prononcées lors de ses funérailles :

Quand le soleil brille, c’est que Fernand contemple le sourire de ceux qui lui sont chers ;

  • Quand il y a des nuages, c’est qu’il dort ;
  • Quand il pleut, c’est qu’il arrose les fleurs de leur jardin ;
  • Et quand il fait des éclairs, c’est que Fernand photographie ceux qu’il a tant aimés.

La Philharmonie de Ghlin n’oubliera pas de sitôt le musicien et ami qu’il  était, prodiguant ses conseils émérites.

Alors,  Fernand, respect ! Repose en paix !

Denise Duez