Historique

La commune de Ghlin, vers 1850, ne possédait aucune industrie.
La plupart de ses grands hameaux qui portent encore aujourd’hui les noms de marais Sainte Anne, marais à Criquelions, marais à chardons, grands et petits marais, nous laissent penser que ces marécages avaient pour effet de rarifier les habitants.
Si plus tard, quelques industries d’importance moyenne virent le jour dans la commune, il n’en est pas moins vrai que Ghlin est resté, jusqu’après la guerre 1940-45, un village à la population mi-agricole, mi-industrielle. De cette particularité est née une certaine difficulté dans le recrutement de l’élément musicien.

Tout le monde sait qu’au borinage notamment, les musiciens poussaient comme des champignons dans un pré après un orage.
D’autre part, il est notoire que les grosses industries (les charbonnages notamment) soutenaient de leurs deniers les sociétés chorales et musicales groupant une grande partie de leur personnel.
L’Harmonie de Ghlin, privée des ces divers avantages, a donc dû, de tout temps, insuffler à la jeunesse le goût de la musique et vivre matériellement de ses propres moyens.

La plupart des Ghlinois ne savent pas que l’Harmonie fut fondée en 1838. Après quelques années d’existence, elle fut dissoute et reconstituée sous le nom de Société Philharmonique de l’Union en 1849 par quelques amateurs, parmi lesquels François Piron.

L’Administration Communale de Ghlin accorda immédiatement son appui à l’Harmonie naissante et, par une décision en date du 20 septembre 1849, lui attribua un subside pour l’établissement d’une école gratuite de musique.
La commission administrative de la Philharmonie était alors présidée par le Baron de Saint-Symphorien.

En 1852 , Monsieur François Piron, Bourgmestre, devint président et, grâce à ses démarches, le Prince Ferdinant De Croy accepta la présidence d’Honneur. Ce dernier, voulant laisser un souvenir durable à ses amis, fit don en 1856 d’un magnifique drapeau, celui-ci existe d’ailleurs toujours et est considéré comme une véritable relique.
Le titre de « Royale » fut conféré à la société le 14 décembre 1922 par S.M. le Roi Albert.

En 157 ans, la société eut à sa tête des directeurs artistiques d’exception.
Citons notamment M.Kiesler, M. Van Steenkiste, M. Cantillon, M. Albert Erculisse, M. Albert Malbrecq, M. Odon Tellier, M. Clovis Liénard et depuis janvier 1987, notre chef Giovanni Vero.

Au cours de sa longue existence, l’Harmonie a participé à de nombreux concours et festivals. En rappeler la longue liste serait évidemment fastidieux.
En voici les récents : admise en catégorie Excellence en 1983 lors des Rencontres Provinciales d’Art Musical organisées par la Direction Générale des Affaires Culturelles du Hainaut, elle participa également à un concert à Caen lors de la foire internationale de cette ville en 1978, elle fut l’invitée d’honneur de la ville de Soissons dans le cadre d’un festival départemental de musique qui rassembla 28 sociétés françaises et participa au Festival National de musique de la ville d’Anvers du 29 novembre 1987 où notre orchestre a obtenu la médaille d’argent.

La Royale Philharmonique l’Union de Ghlin est une des plus prestigieuses phalanges du Hainaut.
La qualité de ses musiciens a permis à ses différents chefs de mettre au programme des œuvres transcendantes telles que :

La symphonie du nouveau monde (A.Dvorak),
Les préludes (F.Liszt),
Rhapsody in Blue (G.Gershwin),
Concerto pour clarinette (W.A.Mozart),
Carmina Burana (C.Orff)

ainsi que des compositions de A.Waignein, R.Cardon, M.Poot, G.Rossini, K.M.Von Weber, F.Shubert, G.Verdi, A.I.Tchaikovsky,J.Williams…

Giovanni Vero, directeur artistique depuis 1987 céda la baguette à Aurélien Libotte le 11 décembre en 2011.